TITLU: Orko Public Space
ECHIPA: Ioana Tudora, Carmil Bejan
PERIOADĂ: august 2008
Le terrain a été fait dans le cadre d’un projet de diplôme a la faculté de Paysage qui avait comme but de proposer quelques interventions (minimales) pour créer un espace public qui peut aider renforcer un esprit communautaire très faible sinon absent. La recherche anthropologique a été surtout orientée vers leur (manque de) relation avec l’espace commun des gitans qui y habitent. Les entretiens et les cartes mentales qu’on a fait sur le terrain montre un fort sentiment d’isolation et abandon.
Est une des nouvelles enclaves de gitans apparues les dernières années partout en Roumanie. (photo 1) Elles ne sont pas le résultat d’une certaine « manière d’habiter » typiquement gitane mais le résultat d’une extrême pauvreté vers laquelle cette population a été poussée par l’intolérance et une certaine inadaptation.
Dans cette enclave, à côté de la vile de Saint George (Sf. Gheorghe), on ne parle pas ni le roumain ni le gitan mais l’hongrois, car ils sont des gitans hongrois. Seulement le Bulibasa parle roumain, il est « le seul avoir travaillé dans sa vie ». Ca veut dire qu’il a eu, une fois, il y a des années, un boulot stable, dans une usine. Pour le reste, ils trouvent des petits boulots d’un jour, parfois pour un kilo de patates, parfois pour quelques sous. Dans cette économie de subsistance le cheval est encore plus important pour la famille que les enfants, il est le premier nourrit, lavé, soigné. (photo 2) La mort du cheval veut dire la mort de l’entière famille.
La plupart des hommes sont de tout façon en prison. Les femmes gardent la maison, toujours propre jusqu’au obsession, (photo 3) et les enfants, parfois même ceux des voisins (quand les deux sont en prison ou partis ailleurs pour le travaille). (photo 4)
L’antenne parabolique est le seul signe qu’on est toujours en XXIeme siècle. (photo 2) Et peut-être l’école, qui domine l’espace, construite ici par quelques nonnes de l’ordre de Mère Theresa, grande et orange, avec un toit qui rappelle également les pagodes et les toits des maisons de gitans très riches (car il y en a). (photo 5)
La ville est loin… quelques mètres sur la rue bouée, derrière l’école, mais des milliers dans l’esprit des gitans qui vivent dehors temps et espace. Il est difficile de décrire ou raconter leur vie dans quelques mots, donc je ne vais même pas commencer. Le seul mot qui tout dit est « attendre ».